dimanche 24 février 2008

DÉFINITON

D’après Philippe Détrie, « L’entreprise ou l’organisation du 21iem siècle pour être durable doit être efficace. Mais elle doit aussi répondre aux attentes de plus en plus fortes de ses salariés et de la société civile. Le capital confiance d’une entreprise se construit dorénavant par la poursuite simultanée de quatre finalités :
· L’utilité à la société
· La satisfaction de ces clients et usagers
· La performance pour ses propriétaires : actionnaires, état, adhérents…
· Le mieux-être de ses salariés (agents) dans leur travail. »
[1]

Conséquemment on peut conclure que l’entreprise durable est une entreprise qui se rend utile pour la société, satisfait ses clients, recherche la performance pour ses propriétaires et le mieux-être de ses salariés au travail. Ainsi, pour atteindre cet objectif de durabilité, une entreprise doit sortir de la simple logique de résultats économiques ou de services au public pour mettre son efficacité au service du bien commun. De même la prise en compte de l’environnement (naturel, social, …etc.) est au cœur de la recherche de durabilité ; il est donc impossible d’atteindre cet objectif dans un environnement qui se dégrade. Et pour soutenir cette idée, Ray Anderson, PDG fondateur d’Interface (cité par Philippe Détrie dans l’entreprise durable page 30) affirme que la recherche de la durabilité « consiste à considérer l’entreprise comme une filiale à 100% de ses environnements »; car la filiale et la maison mère sont interdépendantes.
En effet, dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par la globalisation et les nouvelles technologies de l’information, chaque individu doit évoluer et s’adapter en fonction des informations qu’il reçoit de part le monde. On peut donc affirmer que c’est dans cette optique que Véronique Perret (1996) affirme que « L'efficacité, la performance et la pérennité de l'organisation ne sont pas assurées par sa capacité de (clôture parfaite) mais bien au contraire par sa capacité à évoluer et à s'adapter »
[2]. Aussi, les pressions de plus en plus fortes des salariés et de l’opinion publique sur les entreprises pour réclamer respectivement un meilleur cadre de vie au travail et pour leurs contributions au DD, font que ces derniers doivent évoluer vers la durabilité. Mais toutefois cette évolution passe par un changement profond de culture. Cette dernière nécessite « l’abandon de certaine pratiques antérieurs délégitimées, stigmatisées par les consommateurs, les voisins, la presse, les concurrents, et finalement par les pouvoirs publics. Parallèlement, se développent de meilleures pratiques, des codes de bonne conduite, des accords d’autolimitation, des normes négociées, dans la société civile, bien avant que la loi ne les rende obligatoires, ou que les signaux prix les rendent avantageux. »[3] . Ainsi, à la lumière de ces différents arguments, on remarque que malgré la multitude de ces forces favorables à l’entreprise durable, il n’y a pas de lois qui les obligent à évoluer vers la durabilité. Cependant, « l’entreprise qui anticipe les normes futures, peut y gagner un avantage concurrentiel même si l’équipement correspondant est au début plus coûteux. D’abord, cette initiative qui ménage l’environnement s’accompagne généralement d’un changement technique qui accroît la productivité. Puis le civisme de son comportement productif confère un avantage de respectabilité à son produit. Son voisinage devient plus attractif pour la population, notamment qualifiée. Enfin, lorsque la norme implicite se généralise et devient loi ou norme implicite se généralise et devient norme explicite, l’expérience accumulée joue comme une barrière à l’entrée pour les concurrents restés sceptiques. » [4]


[1] Philippe DÉTRIE Février 2005 « L’entreprise durable » page 67 éditions DUNOD
[2] Véronique Perret Mai 1996 « La gestion du changement organisationnel : Articulation de représentations ambivalentes. » Article (recherche aboutie) présenté à la 5ème Conférence Internationale de management stratégique. page 3
[3] Alain Lipietz Mars 1999 « Qu’est-ce que l’écologie politique ? La grande transformation du XXI e siècle » Page 67 Édition la Découverte.
[4] Alain Lipietz Mars 1999 « Qu’est-ce que l’écologie politique ? La grande transformation du XXI e siècle » Page 67 Édition la Découverte.

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